MIMI KPETOU DEDJA
Episode 7
Après mon spectacle, lorsque je me levai pour aller me laver les mains, je senti le regard des gens qui me dévisageait.
- tu manges très bien, me dit il avec un petit sourire ironique.
- merci, mais toi j'ai l'impression que tu n'avais pas trop faim.
- oui, oui, j'ai pris un petit petit-déjeuner consistant.
- comment t'appelles tu? Lui demandais je.
- Boris, Boris Acero, et toi?
- Mireille.
- tu fais quoi dans la vie?
- tu finiras par le savoir, répondis je.
Il régla l'addition et on retourna dans la voiture.
- tu es très belle..
- merci.
- tu as quelqu'un dans ta vie?
- comment ? Demandais je car je ne comprenais pas le sens de la question.
- tu as un chéri? Un homme dans ta vie?
- non, je suis toute seule.
J'étais assise avec lui dans sa belle voiture, il avait une main sur le volant, et l'autre main était posée sur la mienne pendant qu'on parlait. Il était très bien coiffé, avec une couronne, un nez bien dressé. Il avait porté une chemise blanche qui dessinait sa belle poitrine. Ma robe qui n'était pas longue m'arrivait juste au dessus des genoux, et quand je m'asseyais, mes belles cuisses étaient exposées à Boris, que je ne cessait pas de surprendre à les contempler. Il continua.
- tu sais que tu es vraiment belle, et j'ai envie de…
- me ****?
L'expression de son visage démontrait qu'il était vraiment surpris d'entendre ce que je venais de dire.
- non… mais c'est pas…
- quoi, tu n'as pas envie de moi?
- si, mais, dis moi, tu gère mouvement ?
- qu'est-ce que ça veut dire?
- tu sors avec des hommes en échange de l'argent ?
L'expression de son visage devenait sérieuse, je savais que si je donnais une réponse qu'il n'appréciait pas, notre entretien prendrait ainsi fin.
- oui je le fais. Répondis je sans me soucier de ce qu'il penserait de moi, j'avais besoin d'argent, et je voulais être honnête.
- mais pourquoi fais tu ça? Tu mérites mieux que cette vie.
- j'ai besoin d'argent, je connais personne ici.
- je ne comprends pas, tu vis chez qui ici?
- personne, je viens d'arriver de Daloa.
- j'ai l'impression que j'ai beaucoup a apprendre sur toi, allons dans un endroit plus calme on va échanger.
Il prit la route, à chaque virage, chaque ralentissement, il jetait un regard vers moi, comme s'il voulait découvrir la vérité sur ma vie simplement en me fixant.
Apres une demi heure de route, nous étions, arrivé dans un endroit au bord de la lagune, Azito.
Le cadre était paisible et approprié pour discuter entre amis ou en couple.
On s'installa il commanda deux bières et une sucrerie pour moi, car j'avais du mal à me décider.
- Alors Mireille, explique moi un peu ton histoire.
- j'ai fuis le village parce que j'étais maltraité là-bas, et j'ai été recueilli par une femme qui ma fait travailler pour elle, après elle m'a marié a un homme, qui me brutalisait pour me faire l'amour, je ne supportais pas et il a même pris une 2ème femme. Jai fuis, j'ai pris le car, et je me suis retrouvé ici. Je lui expliquai comment je me suis retrouvé à Yopougon, comment j'avais gagné le téléphone et mes sachets de gadgets, comment l'animateur d'orange avait profité de ma naïveté, comment j'avais acheté ma robe et ma chaussure. Mes larmes avaient commencé à couler, je n'osais pas lui parler de Moustapha.
Il avait l'air gêné par la scène.
- ne pleure pas, me dit il. Personne ne réussit facilement, il y a des hauts et des bas dans la vie de tout le monde. Je vais aussi être honnête avec toi, moi je vis chez mon père, qui est un grand homme d'affaires, cette voiture est la lui, moi j'en ai une, mais elle n'est pas aussi géniale. Je travail dans une entreprise et je m'en sors pas mal, j'ai jamais connu ma mère, parce que depuis je suis né je ne vis qu'avec mon père. J'ai 2 frères et 1 sœur de mères différentes, je suis le seul à vivre avec mon père. Les autres sont chez eux. Je t'apprécie, merci d'avoir été honnête avec moi. Sais tu ou tu dormiras cette nuit?
- non… je n'ai nulle part ou aller. Répondis je en sanglotant.
- arrête de pleurer, tu vas me rendre triste, je vais te prendre une chambre d'hôtel ce soir, et je t'enverrai voir un ami qui est propriétaire d'un bar, je pense qu'il aura du boulot pour toi.
- merci. Dis je timidement.
A suivre….
Christian Fabrice
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Christian Fabrice
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