PSG : Luis Enrique connaît les leçons à retenir avant Barcelone

Avec sa qualification pour la finale de la Coupe de France en poche, le Paris Saint-Germain peut aborder les prochains jours avant le choc contre le Barça avec un plein de confiance nécessaire et plusieurs bonnes nouvelles. Luis Enrique a de la matière dans les mains pour élaborer la meilleure préparation possible face à une équipe qu’il ne connaît que trop bien.

Large leader de la Ligue 1 et déjà victorieux du Trophée des Champions en janvier dernier contre Toulouse, le Paris Saint-Germain vient de verrouiller son ticket pour la grande finale de la Coupe de France, qui aura lieu à Lille le 25 mai prochain contre l’OL. Le succès acquis face au Stade Rennais mercredi soir en demi-finale de la compétition (1- au Parc des Princes représentait le dernier gros test contre un cador du football français avant la réception du FC Barcelone, la semaine prochaine, dans le cadre des quarts de finale aller de la Ligue des Champions. En tout cas, les préparations se suivent et se ressemblent à Paris. Victoire contre le grand rival marseillais au Vélodrome (0-2). Qualification face à la bête noire bretonne (1-1 en championnat en février). Pour Luis Enrique, cette succession de matchs sérieux représente un moyen parfait de lister tout ce qui va bien dans son équipe et son système, tout en observant les petites failles passées et l’efficacité des corrections apportées au fil des mois.

Je crois qu’on ne peut pas résumer le potentiel du Barça, seulement à un joueur, même si c’est Lewandowski. Ils sont trop doués, c’est une équipe de très haut niveau. Mais avant de jouer le Barça en Ligue des Champions, nous devons déjà préparer Clermont. C’est ce que nous avons fait en préparant ce match de très bonne manière. Nous avons défendu et pressé d’une superbe manière. Nous avons bien défendu, malgré quelques occasions concédées. Et puis s’ils arrivent à passer nos défenseurs, nous avons un gardien, il a été signé pour ça», a d’abord analysé Luis Enrique en répondant à une question d’un journaliste polonais, en conférence de presse d’après-match mercredi soir. Contrairement à certaines saisons passées où le PSG abordait le mois d’avril avec des joueurs blessés, des crises internes en feux de paille mais aussi une relative malchance aux tirages au sort, les troupes de l’entraîneur espagnol vivent un quotidien paradisiaque où aucun brouillard à l’horizon ne semble perturber ce groupe.

Une infirmerie qui se vide

Sous le ciel ensoleillé de Paris, Luis Enrique a tout de même dû jongler avec plusieurs couacs ces dernières semaines, notamment sa liste de joueurs blessés qui n’a cessé de se rallonger. Presnel Kimpembe, absent toute la saison, a rapidement été rejoint par son comparse de la défense, la recrue estivale, Milan Skriniar. Nuno Mendes a mis du temps à confirmer sa rééducation. Le pépin physique de Marquinhos a finalement été plus grave que prévu. Sans oublier la longue maladie de Gonçalo Ramos. Aujourd’hui, tout le monde a signé son grand retour dans le groupe - hormis Kimpembe et Barcola. Ce dernier a entamé sa rééducation et devrait petit à petit réintégrer le groupe. Contre Rennes, le capitaine brésilien était titulaire. Le roc slovaque est entré en jeu, tandis que le buteur portugais continue de faire des merveilles dans la rotation de Paris. Stoppé en pleine ascension avec cette blessure en Equipe de France contre Gibraltar pour sa première sélection, Warren Zaïre-Emery a connu un retour précipité, une des raisons qui explique sa baisse de forme. Touché contre Rennes, le jeune crack parisien ne semble pas sévèrement blessé selon Luis Enrique : «C’est un coup, rien de plus. En principe, il n’y aura pas de complications».
Et ce qui est encore plus encourageant pour Luis Enrique, l’efficacité et le réalisme de son système ne paraissent pas s’essouffler. Peu importe les 11 acteurs qu’il aligne, son 4-3-3 avec des rôles diversifiés et variés, notamment en attaque, carbure toujours autant. Kylian Mbappé en faux attaquant de pointe, Ousmane Dembélé dans un rôle de faux numéro 10… Les joueurs ont su s’adapter pour performer. La maîtrise de la rencontre contre Rennes en est une preuve additionnelle : «Nous avons été capables de les dominer, de contrôler les transitions et de ne presque pas concéder d’occasions malgré la qualité et le bon rendement rennais. Nous avons eu le contrôle total du ballon et l’avons récupéré très rapidement dès que nous le perdions. Nous aurions peut-être pu créer plus de danger et de profondeur en première période, mais bon, je crois que nous avons été top en première période. Nous avons très bien défendu», a précisé l’entraîneur espagnol.

Une cohésion de groupe

Au-delà du retour de blessures de certains joueurs, Luis Enrique peut aussi compter sur un groupe totalement dévoué à sa cause. Même les quelques bras de fer avec Kylian Mbappé et son clan ne semblent pas avoir perturbé le collectif. En témoignent les grands sourires et la célébration commune après la victoire contre Marseille dimanche : «On sait que ce mois d’avril va être rempli de gros matchs, mais on est sur la bonne voie. Quand on a commencé cette saison, on avait cet objectif d’arriver en fin de saison avec le maximum de titres. On est bien placés en championnat, en finale de la Coupe, et deux gros matchs à jouer face au Barça en Ligue des champions. À chaque match il y a des rotations, nous les joueurs on est tous concernés. Maintenant, à nous de montrer à chaque match sur le terrain. On a un bon groupe avec des jeunes, de la concurrence, c’est ce qu’il nous faut pour atteindre nos objectifs en cette fin de saison», a expliqué Lucas Hernandez en zone mixte après la rencontre contre Rennes (1- en Coupe de France. Le défenseur français a d’ailleurs bien profité des absences de certains cadres de la défense comme Marquinhos pour parfaitement endosser le costume de leader défensif, un dernier rempart polyvalent dans l’axe comme le flanc gauche qui a su guider Lucas Beraldo pour les premiers mois du Brésilien en Europe.
Mais à une semaine du grand choc contre le FC Barcelone au Parc des Princes, Luis Enrique veut faire progresser son groupe étape par étape. Si la rencontre face au Stade Rennais a été un franc succès avec une qualification pour la finale de la Coupe de France, l’entraîneur natif de Gijon espère que son groupe restera concentré sur la 28ème journée de Ligue 1 et ce match face à Clermont. Une victoire rapprocherait officiellement les Parisiens d’un douzième titre de champion de France : «Avant de penser à la C1, on doit penser à Clermont. On doit gagner trois matchs pour être champions. Il est important que l’équipe montre un haut niveau dans toutes les compétitions. Je crois que les supporters sentent qu’il y a une équipe solidaire, qui travaille, qui joue bien et qui donne des émotions». Des cadres qui retrouvent de belles couleurs depuis quelques mois, les bonnes nouvelles qui s’enchaînent autant que les succès sportifs et les retours enregistrés de plusieurs joueurs blessés… Tout va bien dans le meilleur des mondes au Paris Saint-Germain. C’est à Luis Enrique de faire en sorte de maintenir ce climat idyllique dans le dernier virage de cette saison puisque tous les objectifs sont pour le moment cochés.