MIMI KPETOU DEDJA
Episode 6
Ce qui m'arrivait ce soir, était le début de ma nouvelle vie. Je ne savais pas où aller le lendemain mais j'étais sure d'une chose, mon corps pouvait m'ouvrir des portes. Apres avoir mangé ce poisson bien fait, je m'etendis sur le lit, en pensant à tous ce que je devrais apprendre pour vivre à abidjan.
Le sommeil pris le dessus sur moi, et il était 10h40 quand mes yeux s'ouvrirent.
Je ne savais pas lire l'heure donc pour moi il devrait être midi, j'avais jamais dormi ainsi depuis des années. J'avais toujours l'habitude de me lever très tôt pour travailler.
Avec mon tee-shirt de pub, mes 2 sachets en main et mon téléphone, je marchais dans les rues de Yopougon sans trop savoir où aller. Je vis une belle robe dans une boutique qui attira mon attention. Les autres filles de mon âge que je dépassais était dans un autre monde, bien coiffées, bien habillées, moi il était facile de savoir que je venais de l'intérieur.
La femme devant la boutique me remarqua et minterpella.
- viens ma belle, viens voir de près.
Sans hésiter je m'approchai d'elle.
Elle m'invita à m'assoir dans le magasin qui était climatisé. Il y'avait de très beaux vêtements, des robes, des pantalons, des chaussures. Elle choisit une robe qu'elle me présenta.
- celle la ira très bien avec ta forme. Me dit elle. Effectivement la robe était très belle, et je me voyais dedans. Combien? Demandais je timidement, je n'avais jamais payé d'habits, maman Djeneba le faisait chaque fois pour moi.
- celle la, comme c'est toi, je te la laisse à 10mil seulement.
- je peux l'essayer ?
- oui bien sur.
Je n'avais pas de soutien sous mon tricot et la dame fût surprise de constater que je n'avais aucune gêne à me mettre presque nue dans sa boutique. J'étais seulement en caleçon quand j'enfilai sa robe.
- tu es belle ma chérie, me dit elle. Le miroir en face me disait la même chose.
- il te reste une belle chaussure et tu seras prête pour aller en soirée. Ajouta t'elle. Elle me sortit des talons qui s'harmonisaient parfaitement à la robe, qu'elle me demanda d'essayer.
Je n'arrivais pas a marcher avec, elle se mit a rire. Alors elle m'apporta une belle chaussure basse. Le tout te fera 15mil et c'est parce que cest ta 1ere fois.
Je lui remis les 15mil sans discuter. Elle fut étonné de constater que je n'avais pas l'intention de remettre mes vêtements. Je sortis du magasin avec mon tee-shirt et mon pagne dans le sachet. Elle me regarda, m'éloigner en se posant milles questions. J'avais changé d'allure dans cette robe, vu que je n'avais pas porté de soutien, le bout de mes seins était dessiné à travers la robe, mon postérieur était bien dessiné et mon ventre plat canalisait parfaitement ce spectacle visuel. La seule fausse note était mes cheveux qui étaient laissé au vent. Je marchais, je ne savais pas où j'allais, je ne savais pas où aller, je ne savais pas où j'étais, et je ne savais même pas où j'allais dormir quand la nuit tomberait. Je commençais à être fatiguée et a avoir faim il fallait que je m'asseye, pour me reposer, je ralentissais, je marchais vraiment lentement et c'est en ce moment qu'une voiture vint ralentir à mon niveau.
- ou est ce que vous allez, je vous dépose? M'interpella un bel homme au volant d'une rang over.
- je cherche à manger, répondis je.
- bah ça tombe bien moi aussi je partais manger.
Il m'ouvrit la portière. Je pris place dans sa belle voiture.
- tu habites le quartier?
- oui... euh non.
- c'est oui ou non? Me demanda t'il en souriant.
- je vis pas ici mais je viens souvent. Mentis je.
- ok, je t'invite dans mon restaurant préféré je sais que tu vas aimer.
- ok.
Apres quelques minutes de route, nous étions devant un endroit vitré.
Un homme habillé en chemise blanche vient nous ouvrir la porte.
On s'installa sur une table.
- alors tu prend quoi? Me demanda t'il en me présentant le menu.
Je ne savais pas lire, donc le menu devant moi était du charabia.
- je prendrai la même chose que toi, répondis je intelligemment.
Il commanda un poulet frit. Il avait les yeux fixés sur moi, comme s'il voulait me poser une question que sa bouche n'osait pas.
- tu vis avec qui, finit il par me demander.
- seule.
Mes réponses étaient tellement brèves qu'il avait l'air désorienté.
Pour maintenir l'ambiance, je lui posais les mêmes questions.
- et toi, tu vis avec qui?
- euh... seule aussi, mais pour l'instant jai un frère qui est venu passer les vacances chez moi avec sa femme.
-ok.
Le repas qui arriva nous sauva de ses nombreux temps morts qu'il y'avait entre chaque phrase.
Devant moi, il y'avait, des fourchettes, couteaux cuillères... il m'invita à aller laver mes mains avec lui. Ah lui aussi il mange a la main, cest mieux ainsi, me dis je tout bas.
Sur la table je fut surprise de voir qu'il prit la cuillère et la fourchette pour manger.
Sans me gêner, je pris ma main pour récupérer le poulet. Je mangeais à ma manière comme une vrai villageoise, aucun os ne passait devant ma bouche sans être broyé, le restaurant avait commencé à faire attention au spectacle, car les bruits des os résonnaient dans la pièce. Il était bloqué à me regarder manger, il devait sûrement se demander, qui est cette fille.
A suivre…